Les maladies respiratoires sont très gênantes et sont mortelles selon leurs degrés. Elles touchent les poumons, les bronches et les voies nasales. La broncho-pneumopathie chronique obstructive ( BPCO ) en fait partie. C’est une évolution de la bronchite chronique, c’est-à-dire une bronchite qui dure plus de trois mois et sur deux années consécutives. Une toux continue est observée et celle-ci génère beaucoup de mucus. C’est la pire forme de bronchite chronique car on peut ressentir de grands essoufflements.

Le tabac, entre autres choses, en est souvent la cause, même si un contact régulier à des substances polluantes peut aussi l’être. Parmi les symptômes, on peut noter la toux grasse avec des sécrétions muqueuses. Cette toux, d’abord intermittente, devient de plus en
plus fréquente jusqu’à être persistante et chronique. Lorsque les symptômes s’aggravent, la BPCO peut se transformer en insuffisance respiratoire.

Quelques adaptations de la vie courante peuvent permettre de prévenir l’aggravation de la BPCO comme la suppression de l’exposition au tabac et aux substances polluantes. Il existe des traitements médicamenteux pour soigner ces bronchites (bronchodilatateurs,
corticoïdes, et antibiotiques en cas d’infection bronchopulmonaire associée). L’oxygénothérapie permet également de pallier au manque d’oxygène chez certains patients ayant une forme grave de BPCO.

L’ostéopathie pour lutter contre la BPCO

Comme dit précédemment, il existe des médicaments pour vous soigner. Néanmoins, la sédentarité est un facteur de risque d’aggravation de la BPCO. Une activité physique fait donc partie intégrante du traitement de cette maladie (après un examen médical est conseillé afin d’évaluer la capacité et la tolérance du patient à l’activité physique). La kinésithérapie respiratoire, les conseils diététiques et un soutien psychologique peuvent compléter la prise en charge.

Le travail de l’ostéopathe est de se pencher sur les séquelles de la maladie. Il va soulager l’effet inflammatoire et diminuer la gêne causée par vos symptômes mais aussi prévenir la récidive. En effet, les difficultés respiratoires et la toux influencent le corps de façon nocive. Des blocages et tensions musculaires surviennent au niveau de la cage thoracique (côtes, diaphragme…) et de la colonne vertébrale (vertèbres cervicales, dorsales, muscles inspirateurs accessoires…). L’ostéopathe analyse les tissus fragilisés pour pouvoir les soulager, évidemment avec douceur. Les techniques ostéopathiques auront une action anti-inflammatoire mais aussi d’amélioration de la capacité respiratoire.

La fasciathérapie a fait ses preuves. Des chercheurs ont publié une étude sur l’effet immédiat de différents protocoles manuels sur la fonction pulmonaire chez des patients atteints de BPCO. La plus récente, Immediate effect of manual therapy on respiratory functions and inspiratory muscle strength in patients with COPD, a été publiée dans International Journal of Chronic Obstructive Pulmonary Disease.

Cette étude a permis d’améliorer immédiatement la fonction respiratoire pulmonaire, la force musculaire inspiratoire, la saturation en oxygène et une réduction de la dyspnée, la fatigue, le rythme cardiaque et respiratoire chez les patients. L’objectif est donc double, on cherche par là à soulager les douleurs lors de la maladie, mais aussi à améliorer la récupération et limiter les séquelles en cas de récidive de la BPCO.